• Cambodge

Autres indicateurs et données de la filière forêt-bois et du commerce légal du bois au Cambodge

Indice de perception de la corruption Cambodge

21

/100

Le score d'un pays indique le niveau perçu de corruption dans le secteur public sur une échelle de 0 (très corrompu) à 100 (très sain).
Source: Transparency International

 

Interdiction & quota

Le Cambodge interdit depuis 2006 toute exploitation de ses forêts naturelles à des fins commerciales, sauf par usage coutumier des communautés locales et dans les forêts privées enregistrées par le gouvernement. Depuis la fermeture de toutes les entreprises de concession en 2002 par le gouvernement (OIBT, 2002) et la suspension de l’établissement de toutes nouvelles ELC en 2012 (arrêté 01BB), il n’existe actuellement plus de concessions forestières.

Le gouvernement a en outre interdit l’exportation de bois en 2006 (sous-décret sur les produits forestiers ligneux et non ligneux d’exportation et d’importation) sous les formes suivantes :

  • Grumes écorcées ou non
  • Bois de sciage cru ou brut
  • Grumes équarries d’une épaisseur ou largeur égale ou supérieure à 25 cm, même dégrossies
  • Huile de santal citrin (Dysoxylum loureirii), vigne jaune et poudre de vigne jaune
  • Bois de chauffage et charbon provenant de forêts naturelles
 

CITES et espèces protégées

Les espèces cambodgiennes suivantes figurent à l’Annexe II de la CITES :

  • Dalbergia spp. (bois de rose), dont Dalbergia cochinchinesis connu sous le nom de bois de rose du Siam et Dalbergia oliveri ou Neang Nuon.
  • Aquilaria spp., y compris Aquilaria crassna (Calambac)
  • Diospyros ferrea (Ébène noir)
 

Initiatives nationales sur la légalité des bois

L’Administration forestière a travaillé en collaboration avec le programme FAO-UE sur l’application des règlementations forestières, la gouvernance et les échanges commerciaux (FLEGT) de façon à améliorer la durabilité et la légalité du bois par le biais des plantations. Grâce à cet engagement, un Plan de travail FLEGT a été adopté en 2021 pour la mise en œuvre de quatre initiatives, dont l’élaboration d’une définition de la légalité du bois au Cambodge, la révision des lois et règlementations, le développement de capacités et l’essai sur des zones modèles du commerce de bois issus de forêts communautaires et plantations.

L’Administration forestière a également été autorisée à coopérer avec le secteur privé pour planter des arbres sur les terres forestières dégradées et les terres publiques non utilisées, encourageant ainsi les partenariats public-privé. De plus, une Prakas (proclamation) relative aux forêts privées a été prononcée en 2017 dans le but d’encourager le secteur privé à planter et à établir des forêts privées, et ainsi accroître les sources de produits forestiers ligneux ou non originaires de plantations destinées à la transformation et à alimenter le marché intérieur et l’exportation.

 

Certification tierce partie

En 2012, la certification Forest Stewardship Council (FSC) a été délivrée pour la première fois à une entreprise privée, Grandis Timber, qui jouit d’un bail foncier d’environ 7 900 hectares dans le cadre d’une ELC accordée par le ministère de l’Agriculture, de la Foresterie et des Pêcheries pour la reforestation à des fins commerciales d’essences de haute valeur comme l’acajou, le teck, l’eucalyptus, etc.  En janvier 2021, le Cambodge s’est engagé auprès du programme PEFC dans le but de promouvoir le commerce et la gestion durable des forêts en atténuant la pression à laquelle elles sont soumises par une meilleure gouvernance nationale.